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La police russe s'est lancée mardi dans la lutte antitabac, en proposant aux fumeurs dans les gares de Moscou d'échanger leurs cigarettes contre des bonbons, à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac.
"Les policiers russes sont pour un mode de vie sain", a déclaré une responsable de la police des transports de Moscou, Elena Bobylkova, lors du début de la campagne dans la gare Iaroslavski.
Plusieurs équipes composées chacune de trois policiers --l'un portant un seau avec de l'eau pour éteindre les cigarettes, un autre avec une boîte de sucettes et le troisième avec des tracts appelant à cesser de fumer-- sont parties ensuite à la recherche des fumeurs.
L'action a pour but de "rappeler qu'il est interdit de fumer dans les trains de banlieue, que c'est nuisible pour la santé des fumeurs et pour ceux qui respirent cette fumée", a précisé Mme Bobylkova.
Surpris de voir des policiers proposant des bonbons, la plupart des fumeurs mettaient leurs cigarettes sans hésitation dans le seau et étudiaient les tracts.
"C'est le jour, où tu y arriveras. Le 31 mai, le jour, où il faut dire non au tabac. Pour toujours", pouvait-on lire sur ces tracts.
Certains avaient l'air plus ou moins convaincus, en disant "Oui, on va essayer".
D'autres, par contre, affichaient leur détermination de continuer de fumer quoi qu'il arrive.
"Je ne cesserai de fumer que quand il n'y aura plus de cigarettes en vente", a lancé ainsi Ivan Mitiaïkine, 30 ans.
De son côté, le retraité Iouri Nossakov, 65 ans, a regretté que cette campagne n'ait lieu que le 31 mai. "Il faudrait l'organiser plus souvent. J'ai arrêté de fumer, il y a 30 ans. Ni mes enfants, ni mes petits enfants ne fument, et j'en suis fier", a-t-il déclaré à l'AFP.
En Russie, un paquet de cigarettes coûte environ 40 roubles (un euro) et il est possible de fumer dans les restaurants et les bars, ce qui est interdit dans plusieurs pays de l'UE.
Six hommes russes sur dix et 21,7% de femmes fument, et ce chiffre ne cesse d'augmenter, selon les services sanitaires russes.